C’est un vrai combat que mène depuis 1999 la jeune tchadienne Hindou Oumarou Ibrahim avec son Association des femmes peules autochtones du Tchad : comme dans beaucoup de pays d’Afrique la place de la femme est marginale, elle ne participe donc pas aux prises de décision et encore moins dans le développement durable. Pourtant elles jouent un rôle crucial. Hindou s’est sacrifiée et s’est privée de beaucoup de choses dans sa vie de femme pour aller au bout de sa mission. Elle a subit de nombreuses discriminations dans son combat, notamment de la part des hommes. Aujourd’hui beaucoup d’entre eux militent dans son association et sont fiers d’Hindou : elle a réussi à mettre en place un vrai changement de mentalité, la clé pour un vrai développement durable au Tchad, chez les femmes mais aussi dans l’ensemble de la société.
En 2012 le programme des Nations Unies pour l’environnement a reconnu le rôle des peuples autochtones dans la lutte contre le réchauffement climatique. Or, 80% des femmes tchadiennes vivent en zone rurale : c’est dans ce contexte que l’association de Hindou Oumarou Ibrahim a pris de l’ampleur et peut désormais faire pression sur les autorités locales pour appliquer la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Et permettre aux femmes peules de s’émanciper…