Le plus grand animal terrestre, la sublime girafe au long cou est menacée nous alerte l’Union internationale pour la conservation de la nature. Elle vient rejoindre de nombreux autres animaux à risque… Les raisons ? Toujours les mêmes ! Agriculture intensive, conflits et braconnage.
Écoutez Yolaine de la Bigne derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin à 6h10 et 7h22 du lundi au vendredi, dans « Quelle époque éthique », une chronique à télécharger :
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La girafe est menacée nous alerte l’Union internationale pour la conservation de la nature
L’adorable girafe, longtemps préservée, vient en effet rejoindre la liste rouge des espèces menacées. Icône de l’Afrique. Elle a perdu 40% de son effectif ces trente dernières années, a alerté mi-décembre l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). « Ces animaux majestueux sont confrontés à une extinction silencieuse », a observé Julian Fennessy de cette organisation de référence chargée de suivre l’état des espèces dans le monde. Les girafes, jusqu’ici considérées comme peu menacées, figurent désormais sur la liste des animaux « vulnérables ». Sur 9 sous-espèces réparties dans 21 pays, 3 se portent bien, l’1 est stable, mais les 5 autres connaissent un net déclin, selon ce rapport publié au Mexique en marge de la Conférence de l’ONU sur la biodiversité.
Quelles sont les raisons majeures de ce désastre ?
D’abord, la perte de leur habitat, dont on est totalement responsables : plus s’étend et on accapare des terres, moins ces animaux ont d’espace pour vivre ; donc agriculture intensive et déforestation, plus guerres et conflits participent au désastre. Et puis il y a évidemment le braconnage ; si elles n’en sont pas les principales cibles, les girafes en souffrent aussi. Il y a un mois environ avait lieu, à Hanoï, au Viet Nam une conférence internationale sur le trafic mondial d’animaux sauvages. Même le prince William de Grande-Bretagne s’était déplacé ! C’est dire qu’on commence à prendre les choses au sérieux. Les associations s’étaient mobilisées, au premier chef WWF… Résultat des courses : il ne reste plus que 5000 rhinocéros noirs sauvages, 97% des tigres sauvages ont disparu de notre planète, et les éléphants d’Afrique ne sont plus que 470 000 contre 1,2 millions dans les années 70. C’est d’autant plus terrible que les études ont prouvé l’importance des grands mammifères pour la biodiversité car ils entretiennent la nature et la chaine alimentaire. Donc à long terme, cette évolution mettra en danger la race humaine. En attendant, le bilan de cette conférence de Hanoï : de bonnes intentions, des déclarations vertueuses… Bref, rien de saignant à se mettre sous la dent, rien qui m’intéresserait si j’étais une tigresse normalement constituée !