Écoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Chaque semaine ou presque, une nouvelle vidéo nous montre des images épouvantables sur le traitement des animaux. Une des dernières concerne les autruches d’Afrique du Sud.
De quoi refroidir les amateurs de plumes d’autruche au niveau du derrière car, en effet, on découvre une fois de plus la cruauté des traitements infligés aux animaux. On y voit de jeunes autruches électrocutées, frappées, déplumées et dépecées pour des sacs, des ceintures ou des porte-monnaies Hermès, Prada, LVMH, etc. Le 7 Mars dernier, en pleine fashion week, lors du défilé d’Hermès, une mannequin de l’association PETA a protesté contre l’utilisation des peaux et plumes d’autruches. Elle a défilé vêtue d’une triste imitation de la robe en cygne de Björk et d’un cou d’autruche avec, pour accessoire, un sac en « peau d’autruche ». Le tout était synthétique bien sûr !
On s’imagine tous que les autruches vivent dans la nature et qu’on récupère juste leurs plumes mais sans avoir besoin de les maltraiter !
D’où l’intérêt de ces enquêtes d’associations qui nous montrent une réalité bien différente. Dans la nature, les autruches vivent en moyenne 40 ans et les petits restent avec leurs parents jusqu’à l’âge de 3 ans. Dans les élevages, elles sont enfermées dans des parcs d’engraissement avant d’être envoyées à l’abattoir à 1 an. Les œufs ne sont pas couvés par les parents mais grandissent sur des grilles chauffantes. A l’abattoir, les autruches sont suspendues pour être étourdies avant d’être égorgées, puis se font arracher les plumes. Ça c’est pour les veinardes. Les autres, on leur arrache les plumes vivantes. Toute cette souffrance pour des sacs à main hors de prix ou des plumes sur les fesses des brésiliennes lors des carnavals ou des filles du Moulin rouge !
Peut-on proposer certaines alternatives ?
Des matières synthétiques pour les sacs et les déguisements. Quant aux plumeaux : le plumeau japonais, avec ses bandes de tissu est aussi efficace, moins cher et on peut même le faire soit-même. C’est une question de choix de société : faut-il encore aujourd’hui martyriser des animaux pour un sac ou un plumeau ?
Cette chronique a été diffusée le 18 mars sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique.