Nous vous avions parlé de l’expédition Under The Pole qui partait regarder sous les jupes du Groenland, une très belle vidéo se chargeant de faire les présentations. Découvrez aujourd’hui les premières photos de cette magnifique aventure, aussi bien humaine que scientifique et écologique. Roland Jourdain et les équipes d’Explore sont allés sous la banquise au cœur de l’hiver, ou auprès des icebergs qui fondent en été, avec la ferme intention de nous ramener un témoignage et de nous sensibiliser.
Cette aventure promet de nous faire découvrir des clichés époustouflants et inédits. En effet, certaines photos ont été prises lors de plongées extrêmement périlleuses. « Nous avons commencé l’expédition par des plongées à une vingtaine de mètres. Nous descendons maintenant à près d’une centaine de mètres de profondeur. C’est à ma connaissance sans précédent dans cette région avec une eau entre -1,8°C et +1°C dans laquelle nous restons en moyenne deux heures et demi », a détaillé à l’AFP l’un des plongeur-explorateur.
Nos aventuriers des pôles perdus seront de retour en France, à Concarneau, le 26 septembre prochain après 21 mois de mission, on les attend à bras ouverts !
Plongée dans les eaux du Groenland
© LUCAS SANTUCCI / UNDER THE POLE
Ville de Uummannaq
Ville de Uummannaq. La vie maritime s’arrête avec la prise en glace. C’est le début des chiens de traîneau.
Des plongées inédites
« Nous plongeons dans les fjords, en lisière de côte, sous des icebergs géants et sous la banquise au large. C’est très éprouvant physiquement, mais nous découvrons des paysages fascinants, toute une vie palpitante dans les craquements de la banquise et les sculptures glacées dans les grottes naturellement creusées par la houle dans la partie immergée des icebergs », a confié récemment l’un des plongeurs à l’AFP.
Au large de Sisimiut
» Au large de Sisimiut, nous nous laissons prendre par le pack le temps d’une plongée. Un moment grandiose où tous les éléments de l’expédition sont rassemblés : le Why, la glace, la plongée, l’équipe et l’aventure. Plus tard, le vent disloquera les plaques et nous libérera « . © LUCAS SANTUCCI / UNDER THE POLE
Extrait du journal de bord, par Emmanuelle :
« Nous ne sommes pas seulement de passage, nous avons du temps. Un luxe quand il y a tant à découvrir. Évidemment, la visibilité n’est pas bonne tous les jours, parfois il n’y a pas grand chose à voir, et parfois nous luttons toute une journée dans 30 nœuds de vent sous un ciel plombé.
Mais il y a des soirs où la mer se confond avec le ciel, où pas une ride n’apparaît, où il n’y a que les icebergs à perte de vue comme des mirages posés sur notre horizon, où le ciel prend des teintes pastels de rose et de bleu. Il y a des images que Ghislain et Martin ramènent qui pourraient revenir d’une autre planète, où l’infiniment petit côtoie l’infiniment grand, où le noir des profondeurs caresse les flancs finement ciselés d’un iceberg au bleu parfait, où les cténophores, gardiens des lieux, virevoltent autour de nos plongeurs ». © LUCAS SANTUCCI / UNDER THE POLE