Quand on voit des tours opérateurs se vanter de leur chasse d’ours blancs sur l’Internet contre environ 18 000 dollars, on se demande où va le monde ! Pourtant, traquer cet animal, alors qu’il n’en reste plus que 20 000 à 25 000 à l’état sauvage, ne serait pas néfaste pour le WWF. Contrairement à d’autres associations de protection des animaux, l’ONG est hostile à une interdiction totale du commerce des fourrures et trophées d’ours blanc : le déclin de la population serait d’abord dû au changement climatique.
Parallèlement, les États-Unis, soutenus par la Russie, veulent faire passer les ours polaires, victimes d’un engouement croissant pour leur fourrure, de l’Annexe II de la CITES – la liste des espèces dont le commerce international peut être autorisé mais est « étroitement contrôlé », à l’Annexe I des espèces les plus menacées. Cette proposition pourrait être adoptée lors de la prochaine réunion de la CITES, organisation affiliée à l’ONU chargée de la protection des espèces en danger, en mars à Bangkok. Une situation ironique puisque ces deux pays n’ont pas signé les accords visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, principale cause de la disparition des ours polaires.
« Ce n’est pas la bonne approche, estime Stéphane Ringuet, en charge de la question des espèces sauvages au WWF-France. Ce n’est pas le commerce international qui joue sur la préservation de l’espèce . C’est la préservation de l’habitat qui est nécessaire. »
Treize ONG françaises, dont le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) et l’association Robin des Bois, appellent aujourd’hui notre pays à soutenir l’initiative américaine, dénonçant un engouement croissant pour les fourrures d’ours blancs.
Cliquez page 2 pour lire la demande de la Coalition pour les Ours Polaires