Pour répondre à une demande en constante augmentation, une start-up française, TMW, a développé une technologie qui permet de dépolluer et de dessaler l’eau.
Un article paru dans Le Parisien Economique du 15 avril 2013
Plus de 9000 milliards de m3 d’eau sont consommés chaque année dans le monde, dont un dixième par les Etats-Unis. L’agriculture et l’industrie représentent respectivement 70 et 20% de la consommation mondiale de l’eau, selon l’ONU. A l’exception des pays les plus développés, les eaux usées sont rejetées dans la nature, provoquant de nombreux problèmes sanitaires. Parallèlement, 1,2 milliard de personnes vivent dans des zones où l’eau est rare, notamment en Afrique.
Une technique vieille de 4 milliards d’années
La « cleantech » française a mis au point une technologie brevetée qui permet, suivant le cas, de dépolluer ou de dessaler l’eau. « Nous pouvons traiter toutes sortes d’effluents, il suffit d’avoir une base aqueuse », explique Thierry Satgé, directeur de TMW. Le procédé est simple : l’évaporation provoque de l’humidité, ce qui forme habituellement les nuages de neige, pluie ou grêle. Cette condensation produit une eau distillée réutilisable par les industriels. En cas de rejet dans la nature, aucun risque de pollution n’est à craindre. La technique peut fonctionner à partir d’énergies renouvelables ou perdues. « Nous nous adaptons aux sites de nos clients. Biogaz, eau chaude… Le but est toujours de trouver une énergie délaissée pour faire fonctionner notre module », précise Thierry Stagé. Pour améliorer l’efficacité de son module, TMW a choisi de le constituer en plastique, une matière censée mieux résistée aux attaques chimiques. « La maintenance est faible, nous avons privilégié la bonne tenue dans le temps », détaille Thierry Satgé. Au total, dix années de travail et 5 millions d’euros d’investissement ont été nécessaires pour mener à bien le projet.
Pour découvrir la réussite de l’Ecostill, on se retrouve page 2 !