Le Salon de l’Agriculture se déroule à Paris du 27 février au 6 mars, en pleine crise des éleveurs. Pourtant, il y a des jeunes qui veulent absolument être agriculteurs malgré les difficultés, car c’est aussi un moyen de prôner des valeurs positives et constructives pour la planète…
Ecoutez Yolaine de la Bigne derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 13h30, 16h30, 19h45, 23h45 et 03h30 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Pour s’en convaincre, achetez le livre « Les Néo-paysans » de Gaspard D’Allens et Lucile Leclair publié par les Editions du Seuil et La Pile, l’association qui édite le quotidien écologique Reporterre. Les deux auteurs ont parcouru la France pendant un an à pied, à vélo ou en stop pour rencontrer ces nouveaux paysans, des personnes qui n’ont parfois jamais vu un cochon ou une vache de leur vie et qui veulent changer de vie, sortir du système, appliquer leurs convictions. Chaque année, il y aurait selon les auteurs quelques milliers de nouveaux néo-paysans qui représentent aujourd’hui 30% des installations agricoles. Un livre de portraits de gens passionnés et passionnants !
Des gens qui développent une agriculture écologique, je suppose, agriculture bio, locale etc… ?
Oui car c’est une attitude quasi-politique, de rupture avec le capitalisme. Notamment on voit revenir l‘éco-pastoralisme à la façon de nos ancêtres, ces bergers qui faisaient paître leurs moutons dans la montagne. Le but de ces agriculteurs, souvent jeunes, n’est pas, on s’en doute, de devenir riches, ils sont à la recherche d’autres valeurs. Ils veulent vivre dans la nature, avec des bêtes qu’ils respectent, dans un environnement qu’ils enrichissent car on sait que le pâturage est un des meilleurs moyens de protéger la biodiversité. Ils veulent aussi sauver des races qui disparaissent, éviter la paperasserie que subissent les agriculteurs, bref mener une existence simple mais saine et tranquille
Un peu comme les baba-cools qui partaient faire du fromage dans le Vercors !
Oui mais avec les réseaux sociaux, l’économie collaborative et tous ces nouveaux moyens de s’entraider qui changent la donne. Ainsi, la société La Bêle Solution les met en relation avec des propriétaires de lieux qui veulent accueillir leurs moutons pour entretenir leurs terres. C’est tout bénef pour les éleveurs qui amènent leurs animaux dans des lieux nouveaux avec une bonne herbe fraîche et pour les propriétaires qui n’ont pas à travailler des heures avec des engins pour tondre et entretenir les sites. A la clé : réduction des déchets, des nuisances sonores, protection de la biodiversité, entretien de la terre, bref de l’entraide intelligente comme les agriculteurs ont toujours su le faire !
Cette chronique a été diffusée le 26 février sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique