La France est le 1er pays consommateur de morilles, et ça pourrait encore augmenter grâce à une innovation franco-chinoise, écoutez !
Écoutez Yolaine de la Bigne derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin à 7h52 du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 11h30, 13h30, 16h30, 19h45, 23h45 et 03h30 !
Version écrite :
On lève tous la fourchette pour des morilles ! Nous adorons ça, elle fait partie des particularités de la gastronomie française et nous en mangeons entre 80 et 100 tonnes sèches par an. Pourtant c’est le champignon le plus cher du marché après la truffe. Chère parce que rare, la morille pousse là où on l’attend le moins, telle une chasse au trésor, les amateurs fouinent partout pour trouver un « coin à morilles », qui ne sera pas forcément là l’année suivante. Bref, la belle se fait désirer et ça fait 200 ans que les chercheurs français tentent de trouver la solution pour qu’elle s’épanouisse davantage sur nos terres. Car aujourd’hui, nous sommes obligés d’importer nos morilles de Chine, un comble !
Pourquoi de Chine ? Là-bas, elles poussent davantage ?
C’est le seul pays à avoir réussi la cultiver en quantité industrielle. Mais les choses pourraient changer car la société France Morilles, basée en Dordogne, est parvenue à en faire pousser de façon abondante et régulière grâce à une biotechnologie conçue avec l’aide de deux inventeurs chinois et qu’elle a développé en partenariat avec l’INRA. Une technologie qu’elle veut garder secrète qui consiste à gérer l’équilibre entre l’ombre et l’humidité de l’environnement… Mais on n’en sait pas plus.
Ça va donc nous permettre d’en acheter mais ça ne va pas faire le bonheur des amateurs dont vous parliez !
Sauf s’ils veulent y mettre le prix, car on peut se former, on trouve toutes les infos sur le site francemorilles.com en payant 500 euros par jour si on se déplace sur leur exploitation en Dordogne ou 900 euros si c’est eux qui se déplacent chez vous. Et, bonne nouvelle, l’année 2016 est très prometteuse avec une première récole réalisée le 2 février, ce qui est rarissime, les morilles arrivant habituellement au printemps. C’est une avancée importante car nous allons réduire nos importations de Chine, mais surtout ça va créer une nouvelle filière pour nos agriculteurs avec un produit qui se vend en moyenne entre 100 et 150 euros le kg! Du « made in France » avec une traçabilité garantie. Voilà une perspective alléchante !