On les connait mal mais on les soupçonne de provoquer maladies, infertilité et problèmes hormonaux. Un colloque international à l’Institut Pasteur (Paris) tente de mieux comprendre ces nouveaux ennemis : les perturbateurs endocriniens.
Yolaine de la Bigne reprend sa place derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Un colloque international à l’Institut Pasteur est consacré aujourd’hui et demain aux fameux perturbateurs endocriniens. Qui sont-ils exactement ?
Ce sont des molécules d’origine naturelle ou artificielle qui « s’amusent » à mimer, à bloquer ou à modifier l’action d’une hormone qui vit tranquillement dans notre corps ce qui peut finir par perturber le fonctionnement de ce corps. Ça ne marche pas à tous les coups, parfois elles n’y arrivent pas mais d’autres fois hélas, les conséquences sont réelles. Pour l’instant on les connait mal d’où l’intérêt de ce 2ème colloque du PNRPE, le programme national de recherche sur les perturbateurs. On les suspecte de plusieurs cancers en particuliers ceux d’origine hormonale, cancers du sein, de l’utérus ou de la prostate. Mais aussi de rendre les hommes infertiles. Bref ce n’est pas un sujet très joyeux !
Et on les attrape comment ces perturbateurs ?
On en trouve partout, qu’ils soient synthétiques ou naturels ! On en trouve beaucoup dans l’eau et l’alimentation, mais aussi dans l’air, les médicaments, les cosmétiques, les produits phytosanitaires, le plastique, les émissions de moteurs diesels, et bien sûr, les pesticides. Et le problème c’est de s’en débarrasser ! Un exemple les PCB mis au point par Monsanto dans les années 30, hyper résistants au feu et stables d’un point de vue chimique, du coup, on les a utilisés comme lubrifiants, isolants etc. Même s’ils ont été interdits en 1987 en Europe, comme ils ne sont pas biodégradables, ils ont jetés partout et ils se sont répandus un peu partout dans les rivières, les sols et du coup dans la viande, le lait, les œufs ou le poisson.
Dans cette triste bande, on trouve le Bisphénol A ?
Avec une portée symbolique puisqu’il sert à fabriquer des plastiques et des résines, notamment pour les biberons de nos bébés. Ils sont interdits en Europe en 2011 mais d’autres Bisphénol qui les remplacent pourraient être aussi dangereux. Et puis les études se contredisent, certaines sont alarmistes d’autres plus optimistes, bref on cherche et justement lors de ce colloque, des chercheurs d’un peu partout vont exposer leurs recherches et comparer leurs travaux sur un sujet qui est lourd. Il faut que les connaissances avancent très rapidement pour que nous trouvions des manières de combattre ces sales perturbateurs !
Cette chronique a été diffusée le 21 janvier sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique.