Plus qu’un passe-temps du dimanche, le jardinage semble être un bon moyen pour les malades de revenir vers des soins plus naturels. Véritable lieu à l’éveil des sens et à l’évocation d’événements passés, les jardins thérapeutiques sont de plus en nombreux dans les centres de soins pour personnes âgées.
Yolaine de la Bigne reprend sa place derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Vous nous parlez de jardinage c’est vrai que c’est une bonne activité de weekend mais ce n’est pas vraiment la saison !
Pour un jardinier toutes les saisons sont importantes, même l’hiver ne serait-ce que pour préparer l’arrivée du printemps, d’autant que jardiner fait autant de bien au corps et à la tête que d’autres activités, courir, se balader etc. Et c’est justement cette tendance au jardin thérapeutique qui s’épanouit en France depuis quelques années. On crée des jardins pour cultiver des végétaux mais aussi des relations avec les autres. On s’y promène, on rencontre des gens, on échange des tuyaux, voire des semences. Les jardins thérapeutiques sont un tel succès que dorénavant on en crée pour les malades d’Alzheimer.
En quoi un jardin pour ces malades est différent des autres ?
Il n’est pas forcément très différent, bien sûr on surveillera particulièrement qu’il n‘y ait pas de danger, mais c’est le jardin en soi qui est thérapeutique : le malade s’y retrouve en liberté, au milieu de toutes sortes de souvenirs, d’odeurs, de formes qui lui rappellent des émotions. Une des entreprises spécialisées dans ce genre de jardin, Terramie va s’axer sur ces formes et ces couleurs pour ces malades alors que pour des délinquants, elle créera des jardins de labeur où il faut beaucoup travailler pour leur donner le sens de l’équipe et qu’ils rentrent le soir épuisés mais satisfaits du travail accompli.
Ces bienfaits pour les malades d’Azheimer s’observent réellement d’un point de vue médical ?
Les patients dorment mieux, sont moins violents, ont de meilleures relations sociales, du coup prennent moins de médicaments ce qui est le but ! Soigner d’une façon plus naturelle. Et puis les bienfaits sont aussi importants pour l’entourage. Le personnel qui est ravi d’avoir un joli jardin plutôt qu’un parking, la famille qui peut aller s’y promener avec le malade et qui culpabilise moins grâce à ce loisir et puis les enfants qui adorent ça. Il y a de plus en plus de jardins qu’on créée à côté d’écoles maternelles pour accueillir les petits et les plus vieux qui vont main dans la main se balader au milieu des fleurs !
Cette chronique a été diffusée le 8 janvier sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique.