Elles ressemblent à des feuilles comme des sœurs mais elles sont synthétiques. Leur but ? Filtrer la pollution et renvoyer un air pur à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments.
Yolaine de la Bigne est partie quelques jours « changer d’ère » ; nous vous proposons de réécouter l’une de ses chroniques diffusée chaque matin du lundi au vendredi, à 7h52 dans « Un monde plus vert » (rediffusée à 17h27) et à écouter sur notre webradio tous les jours à 11h30, 13h30, 16h30, 19h45, 23h45 et 03h30 !
Version écrite de la chronique :
Comme souvent on démarre la semaine avec une invention, étonnante encore : la feuille bio synthétique. C’est à dire ?
C’est une feuille d’arbres qui ressemble aux autres feuilles d’arbres mais qui est synthétique. Son but : absorber l’eau et le dioxyde de carbone pour produire de l’oxygène comme le font les feuilles mais sans soucis de lumière puisque c’est indispensables pour les feuilles naturelles. D’où l’idée de l’inventeur, Julian Melchiorriil du Royal College of Art de Londres, qui voulait « utiliser l’efficacité de la nature dans un environnement fabriqué par l’homme ». Sa feuille a donc les mêmes pouvoirs que les véritables mais elle pourra s’adapter à la ville.
Mais le but c’est quoi, de remplacer les vrais arbres ?
Non mais de résoudre les problèmes de pollutions. Il aimerait par exemple couvrir les immeubles de ces feuilles, ce qui donnerait un côté déco assez joli avec des bâtiments recouverts de feuilles vertes mais surtout pour qu’elles soient une sorte de filtre biologique qui absorberait l’air pollué et créait ensuite de l’oxygène qui serait soit restitué à l’atmosphère extérieure, soit à l’intérieur des bâtiments, le tout sans dépense d’énergie et d’une façon esthétique et discrète.
Et ce serait vraiment plus utile que les vrais feuilles d’arbres?
Oui car elles n’ont pas besoin de grand chose, lumière, eau… Cette feuille est moins exigeante même si elle est composée de chloroplastes extraits de vraies plantes, elle sait donc elle aussi utiliser la photosynthèse des végétaux. Elle pourrait par exemple être très utile pour des voyages dans l’espace pour Mars, car elle pourrait fournir de l’oxygène ce qui reste toujours un problème pour des voyages aussi longs. Cette invention n’est qu’un prototype car il faut encore tester sa fiabilité en terme de coûts et de durabilité mais elle est typique de cette nouvelle science que l’on nomme le Biomimétisme qui s’inspire de la nature et de de ses talents pour créer des machines ou des objets. Un jour peut-être nos immeubles seront recouverts de feuilles presqu’aussi vraies que nature !
Cette chronique a été diffusée le 25 janvier sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique5