Au sein du fameux parc Kruger, en Afrique du Sud, une brigade de rangers exclusivement composée de femmes lutte contre le braconnage. Avec des résultats très prometteurs.

Écoutez Yolaine de la Bigne derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin à 6h10 et 7h22 du lundi au vendredi, dans « Quelle époque éthique », une chronique à télécharger :
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La 17e session de la Conférence des Parties à la CITES (CoP17) s’est terminée hier à Johannesburg, en Afrique du Sud, et on a beaucoup parlé entre autres du sort des gardes qui protègent les animaux.
Car au delà de l’extinction d’animaux magnifiques, on oublie trop souvent qu’il s’agit d’une sorte de guerre civile avec des gardes qui sont tués et tout le malheur que cela entraine dans les villages. Avec une valeur estimée à 60 000 dollars le kilo, on se doute que les braconniers sont prêts à tout pour trouver des cornes de rhinocéros. L’Afrique du Sud a perdu rien que l’an dernier 1775 spécimens de cette espèce. D’où l’idée de Craig Spencer, le gardien de la réserve du fameux parc Kruger, qui en 2013 a créé les Black Mambas, une brigade de jeunes femmes qui patrouillent jour et nuit à l’affut de trace d’effraction ou d’empreintes.
Mais qu’est-ce qui fait leur particularité par rapport aux rangers gouvernementaux ? Le fait d’être des femmes ?
Oui car à travers les femmes, on sensibilise la population, les famille et les enfants mais aussi les braconniers qui sont souvent des cousins ou des amis car elles sont recrutées dans les communautés pauvres installées autour du parc. Elles font passer des messages mais recueillent aussi beaucoup d’infos. Ensuite elles travaillent sans violence et en évitant tout affrontement. Résultat : trois ans après leurs débuts, les Blacks Mambas forment maintenant une équipe de 26 rangers et elles ont réduit de 76% le braconnage dans la réserve. Leur idée : il faut combattre les mentalités et ce n’est pas avec des fusils que ça se gagne ! On en connaît qui devrait en prendre de la graine.