Alors que de plus en plus d’études nous alarment sur les dangers et l’omniprésence des perturbateurs endocriniens, des chercheurs de la startup française Watchfrog ont trouvé le moyen de détecter leur présence dans l’eau. Leur secret ? Des têtards fluo…
Comment ça marche ?
Les biologistes utilisent des larves d’animaux très sensibles aux perturbations hormonales (le médaka, un poisson originaire du Japon, et le xénope, une grenouille d’Afrique du Sud), dont sont responsables les pertubateurs endocriniens. En ajoutant des marqueurs spécifiques à certains gènes de ces larves, les chercheurs rendent visible cette sensibilité, les larves devenant fluorescentes lorsqu’elles se trouvent dans une eau polluée. Elles donnent même une idée du degré de pollution, puisque plus l’eau contient de perturbateurs endocriniens, plus les larves sont fluo.
A quoi ça sert ?
Au-delà de l’utilité première de cette technique (détecter la présence de perturbateurs endocriniens dans l’eau), celle-ci permet aussi de :
– vérifier que les composés entrant dans la composition de produits de grande consommation sont non-perturbateurs
– tester un grand nombre d’autres substances
– mesurer l’efficacité d’un traitement de l’eau (en comparant la fluorescence avant et après traitement)
Watchfrog ne s’intéresse d’ailleurs pas qu’aux perturbateurs endocriniens puisqu’ils ont aussi développé des techniques similaires pour détecter la présence d’autres substances dangereuses, telles que les pesticides, les plastifiants, et les résidus de médicaments et de cosmétiques.